TopinambOur

...Je suis l'homme de la nature avant d'être celui de la société...

Lundi 26 décembre 2011 à 19:25

 
‎"Après des siècles d’interdiction de montrer, femmes sommées d’exhiber qu’elles sont bien toutes aux normes, qu’elles se sont calibrées. Voilà mes jambes interminables, glabres et halées, mon ventre plat, nombril percé, mes seins énormes, fermes et moulés, mes cils sont longs, mes cheveux brillants. Consternation, sur un ton de connivence amusée, foison de petits conseils pour être une putain à la page. Et se mêlant de tout, que tout rentre dans les cases. Et comment il faut jouir, se teindre jusqu’aux poils pubiens, et comment on doit être du dedans au dehors, ton faussement débonnaire, propagande imbécile, pour être comme il faut."

‎"C’est pas tout d’avoir un beau cul faut savoir s’en servir. Subversif c’est mon fond de commerce. Je visite les gamins idiots prêts à se faire sodomiser l’âme. Ceux qui sont prêts à ingurgiter n’importe quelle marchandise sulfureuse pourvu qu’ça leur donne un petit surplus d’identité. C’est ça être une star, t’as plus d’influence que la bible et le coran réunis."


[ Les jolies choses ]


Samedi 17 décembre 2011 à 12:36

http://topinambour.cowblog.fr/images/DSC0012.jpg 
Ce petit avant goût de Noël...
Moi, je trouve ça tellement beau...

Dimanche 4 décembre 2011 à 22:08

 "Rêvons un peu.On pourrait imaginer dans nos sociétés occidentales urbaines, comme à Pokoïniki ou à Zavarotnoe, des petits groupes désireuxde fuir la marche du siècle. Lassés de peupler des villes surpeuplées dont la gouvernance implique la promulgation toujours plus abondante de réglements, haïssant l'hydre administrative, excédés par l'impatronisation des nouvelles technologies dans tous les champs dans leur vie quotidienne, pressentant les chaos sociaux et ethniques liés à l'accroissement des mégalopoles, ils décideraient de quitter les zones urbaines pour regagner les bois. Ils recréeraient des villages dans des clairières, ouvertes au milieu des nefs.Ils s'inventeraient une nouvelle vie. Ce mouvement s'apparentrait aux expériences hippies, mais se nourrirait de motifs différents. Les hippies fuyait un ordre qui les oppressait. Les néo-forestiers fuiront un désordre qui les démoralise. Les bois, eux, sont prêts à accueillir les hommes ; ils ont l'habitude des éternels retours. Pour parvenir au sentiment de liberté intérieure, il faut de l'espace à profusion et de la solitude. Il faut ajouter la maîtrise du temps, le silence total, l'âpreté de la vie et le côtoiement de la splendeur géographique. L'équation de ces conquètes mène en cabane."

 

[...]

 

"Je me souviens de mes journées dans la ville. Le soir je descendais faire les courses.Je déambulais entre les étals du supermarché. D'un geste morne, je saisissais le produit et le jetais dans le caddie : nous sommes devenus les chasseurs-cueilleurs d'un monde dénaturé. En ville, le libéral, le gauchiste, le révolutionnaire et le grand bourgeois paient leur pain, leur essence et leurs taxes. L'ermite, lui, ne demande ni ne donne rien à l'Etat. Il s'enfuit dans les bois, en tire subsistance. Son retrait constitue unmanque à gagner pour le gouvernement. Devenir un manque à gagner devrait constituer l'objectif des révolutionnaires. Un repas de poisson grillé et de myrtilles cueillies dans la forêt est plus anti-étatique qu'une manifestation hérissé de drapeaux noirs. La retraite est révolte. Gagner sa cabane, c'est disparaître des écrans de contrôle. L'ermite s'efface. Il n'envoie plus de traces numériques, plus de signaux téléphoniques, plus d'impulsions bancaires. Il se défait de toute identité."

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